Et voilà, une semaine que ça dure ! C’est maintenant la plus longue grève depuis bien longtemps, en tout cas depuis mon installation en région parisienne il y a deux ans et demi.
Alors puisque la tendance est au status-quo au niveau du trafic, je m’en vais vous raconter les aléas rencontrés lors de mes trajets du jour.
Au programme aujourd’hui : un arrêt inopiné, des écrans d’indication d’horaires capricieux et des policiers bien visibles.
Allez, c’est parti !
On commence donc par le trajet du matin qui s’est encore une fois pas trop mal déroulé. Le train de 6h45 arrive, toujours aussi ponctuel, et toutes les personnes présentes sur le quais sont montées.
Par contre, à peine lancé, le train freine puis finit par s’arrêter en pleine voie du côté d’Achères Grand Cormier. Annonce classique du conducteur "Mesdames messieurs la signalisation nous impose cet arrêt pour la sécurité de tous veuillez ne pas tenter de sortir du train"… bon ça va l’arrêt ne dure pas (environ 30 secondes) et on repart doucement mais sûrement.
Oui mais c’est que j’ai une correspondance à prendre moi ! L’arrrivée à Saint Lazare se fait finalement à presque 7h10, le train suivant est à 7h15, j’arrive à monter dedans, avertissement sans frais. Mais je m’en serai bien passé ! Ensuite aucun soucis, pointage à 7h33 je suis dans les temps 🙂
Le retour, comme tous les jours, m’a réservé son lot de surprises… c’est marrant parce que c’est toujours le même trajet, à la même heure, mais çà ne se passe jamais de la même façon… au point que j’en viens à me demander à l’avance ce que va me réserver le lendemain !
Aujourd’hui donc, arrivée sur le quai de La Défense à 16h, à mon arrivée un train passe à vide sans s’arrêter… ça fait toujours bizarre de voir un train circuler à vide un jour de grève… déjà qu’il y en a peu des trains, ils pourraient tous servir ! Mais non…
16h05 : annonce sonore indiquant qu’un incident d’exploitation entraîne un retard de 10 minutes sur le prochain train à venir. Bah ! Ça ne changera de d’habitude, au moins cette fois on connaît assez rapidement la durée du retard, ça progresse !
16h10 : Panique à bord, le prochain train annoncé jusque là à 16h30 disparaît des écrans ! Le prochain étant annoncé à 16h45, avec la foule qui commence à s’accumuler sur le quai, ça commence à sentir le roussi… Rapide calcul dans ma tête à la recherche d’alternatives :
- Prendre le RER A branche Saint Germain en Laye ? : dans ce cas, je finirai le trajet en bus (il y a une ligne directe entre Saint Germain et Poissy). Bad trip, le trafic étant quasi nul sur le RER, j’oublie cette option
- Prendre la ligne 1 du métro et faire une correspondance pour rejoindre Saint Lazare via la ligne 12 ou la 13 ? Une rapide consultation du site de la RATP via mon téléphone (WAP) m’en dissuade : fréquence annoncée entre deux rames, 15 minutes. De quoi provoquer de longues files d’attente avant même d’accéder aux quais (c’est ce qui s’est produit entre autres sur les lignes 4 et 14 la veille, d’après différents témoignages), non merci très peu pour moi !
- Allez à pieds jusqu’à Saint Lazare ? Non faut pas exagérer quand même, c’est pas la porte à côté !
Le temps de cogiter, un coups d’oeuil à l’écran donnant les horaires de passage des prochains trains me rassure : le train de 16h30 est de nouveau affiché 🙂
16h27 : Un train s’approche, rempli et en cours de freinage, pourtant l’écran ne bronche pas… Alors en fait ce train est celui de 16h16 avec ses 10 minutes de retard et celui affiché sur l’écran est celui de 16h24 lui aussi en retard… Bon je ne vais pas cracher sur ce train, je m’y engouffre et j’arrive à Saint Lazare largement à temps pour ma correspondance 🙂
Saint Lazare donc… et là première constatation : une horde de policiers est positionnée en tête de nombreux quais. Ils sont là pour réguler les afflux, il est vrai que la veille des mouvements de foule assez impressionnants y ont eu lieu, suffisamment pour que les CRS interviennent… Donc là leur présence doit limiter l’ampleur de ces mouvements.
Je le vérifie lorsque la voie de départ de mon train est annoncée. L’afflux de voyageurs est important, mais stoppé net par un cordon de policiers. Par rapport à la veille, il y a toujours autant de monde, mais l’entonnoir est bouché d’entrée ce qui fait que lorsque le cordon laisse passer les voyageurs quelques instants plus tard, la vague déferle certes sur le quai, mais avec beaucoup moins de puissance que la veille, et le danger y est moindre… mission remplie !
Une fois passé ce cordon, un petit sprint pour me rendre dans la bonne voiture, et je retrouve une place assise sur un strapontin. Un petit somme (d’un oeuil) plus tard, me voilà déjà à Poissy. La sortie du train est encore un peu tendue avec beaucoup de monde sur le quai entre les sortants et les entrants, mais finalement je sors de la gare vers 17h15. Et voilà encore une journée de passée !
Demain encore et toujours le même programme, tant en ce qui me concerne que pour les trains, métros et RER en circulation… en espérant une évolution favorable pour jeudi…