Ce WE avait lieu au Mans, sur le célèbre circuit Bugatti, les 24h du Mans Roller. Vous connaissez forcément les 24h du Mans (tout court = autos), les 24h du Mans moto, et bien il y a aussi les 24h du Mans karting et les 24h du Mans camion, et enfin les 24h du Mans Roller.

C’est de cette dernière épreuve que je m’en viens vous causer, sous forme de compte rendu. J’étais présent pour cette édition, et pour ma première participation, j’avais choisi d’être accompagnateur d’une équipe de 10 compétiteurs et 2 accompagnateurs (dont moi). A ce titre, mon job pour cette équipe était de tenir les chronos en alternance avec la 2è accompagnatrice. Et oui moi aussi j’ai fait des relais 😀

Le reste du temps, entre le dodo laborieux et la restauration, j’ai pu me ballader pour trouver des points de vue sur la course à photographier, que ce soit sur toute la longueur de la ligne droite des stands (et pas ailleurs, il fallait une carte de presse pour aller au-delà en bordure de circuit), ou dans les gradins offrant des points de vue panoramiques sur le circuit.

Cet article présente quelques unes de mes photos réalisées, l’ensemble complet est accessible dans ma galerie ici (rubrique « 24h du Mans Rollers 2008 »).

C’est parti pour les faits marquants commentés et illustrés de ce WE tel que je l’ai vécu, heure par heure !

Samedi 28 juin

4h15 : Le réveil sonne, mais quelle idée de se lever aussi tôt un samedi matin ! Bon, c’est pour la bonne cause, le car qui m’emmène moi et quelques dizaines d’autres amateurs de roller au Mans part de la porte d’Orléans à 7h, et il y a le RER et le tramway à prendre pour y arriver. Allez, un peu de courage, debout !

7h25 : Après quelques petits problèmes logistiques indépendants des organisateurs, le car démarre avec une petite demi-heure de retard. Tout le monde est là, à nous Le Mans !

10h30 : Nous arrivons sur le circuit des 24h, et après une courte marche nous rejoignons le village d’animations. Là, pendant que les capitaines d’équipe finalisent les inscriptions, notre joyeuse bande s’installe devant l’entrée des stands qui ouvriront à 13h. Il s’agira alors de se précipiter pour s’installer dans les box, pour avoir de bons emplacements.

12h : Première reconnaissance des gradins, premières photos.

12h : Il y a déjà foule devant l’accès aux box !

13h : Les grilles d’accès aux paddocks s’ouvrent ! La foule présente, transportant pour certaines personnes des quantités impressionnantes de denrées et d’objets en tout genre, se rue dans les box ! Puis les équipes s’installent dans leur box respectifs, pour certaines en le personnalisant avec drapeaux et banderoles.

14h : Début de la phase de qualification. Cette phase consiste à parcourir les 300 mètres de la ligne droite des stands le plus rapidement possible pour avoir la meilleure place sur la ligne de départ.

14h : Première vague de qualification, un sprint de 300m par vagues successives de quelques personnes

15h45 : La tension monte, le départ est prévu à 16h ! Les gradins se remplissent, les zones moquette aussi. Ces zones sont l’endroit où les équipiers attendent leur relais avant de s’élancer sur le circuit. En prélude du départ, un défilé des drapeaux des nations représentées dans cette course a lieu sur la ligne droite des stands.

16h(02) : C’est parti pour 24h de course non-stop ! Le départ est impressionnant, il s’agit pour chaque premier relayeur de récupérer ses rollers posés au bord opposé de la piste par rapport à la zone moquette, et de les chausser, avant de pouvoir donner les premiers coups de patins. A partir de ce moment-là, le défilé ininterrompu de rollers se met en place, il ne s’arrêtera que 24h plus tard.

16h : Séance de chaussage de rollers,
sous les yeux des nombreux spectateurs venus voir le départ dans les gradins

18h : Après un premier relais réalisé par ma co-équipière accompagnatrice, je prends en main les 2 chronomètres et les tableaux papier pour noter les temps réalisés par mes co-équipiers. Je tiendrai ce poste une dizaine d’heures au total durant les 24 de la course, en alternance, à raison de tranches de 2h les journées et d’une tranche de 4h dans la nuit.

20h : Je rends pour 2h les chronos et après une première restauration, je prends mon appareil photos pour une séance avec le soleil couchant, soleil revenu progressivement en fin d’après-midi après un début de course sous un ciel bien nuageux.

21h15 : Sous le soleil rasant de la fin de la journée du samedi

22h : C’est parti pour ma séance la plus longue de chrono, 4h si la forme le permets, jusqu’à 2h du matin.

23h : Notre équipe passe en mode nocturne. Au lieu de faire tourner l’ensemble des équipiers à tour de rôle (ce qui représente pour chacun un tour de circuit toutes les 2h environ), un premier groupe de 3 personnes tourne pendant 3h à tour de rôle, ce qui représente un tour de circuit toutes les 45 minutes environ. 2 autres groupes tourneront respectivement de 2h à 5h, puis de 5h à 8h.

Dimanche 29 juin

0h45 : La fatigue m’envahit et je laisse vacant le poste de chronométrage pour 1h15, après avoir terminé de comptabiliser le 2è passage de chacun de mes co-équipiers roulant à ce moment-là. Avant d’aller essayer de dormir, je me lance dans une rapide session de photos nocturnes sans trépieds… faudra donc compter sur le mobilier urbain pour poser l’appareil sous peine de photos floues.

1h du matin : la course se poursuit à la lumière des projecteurs

1h30 – 4h30 : Tentative de sommeil plus ou moins laborieuse, derrière les stands dans un mince espace d’herbe sauvage, à la lumière des spots et sous la musique d’un groupe de rap breton type Manau (en moins bien) d’une part en provenance du village, et de la musique plus ou moins énergique diffusée sur la ligne droite des stands. A la faveur de la fin du concert au village et de la diffusion de jazz dans les stands, je finis par m’endormir… quelques petites heures. Au réveil, il fait bien frais et la rosée s’est déjà manifestée, l’herbe et mon sec de couchage sont recouverts de gouttelettes d’eau.

5h30 : Après un premier ravitaillement, je prends la relève au poste de chronométrage avec 30 minutes d’avance sur la planning établi pour permettre à ma co-équipière d’aller profiter d’un extra de sommeil bien mérité. Elle a tenu le poste de 2h à 5h30, belle performance !

8h : Mon équipe reprends son rythme normal : tout le monde tourne à nouveau toutes les 2h. Nouveau relais au chronométrage, je file pour une toute petite session photos matinale. Le ciel, dégagé à mon réveil, c’est de nouveau couvert. C’est pas plus mal : nous ne cramerons pas sous ce soleil, au sommet de sa forme en cette fin juin.

 
8h : La fatigue est là est certains essayent de dormir pendant que d’autres continuent de rouler

10h : C’est reparti pour 2h de chronométrage.

11h20 : Fidèle au poste de chronométrage avec le t-shirt de l’équipe

12h : Nouveau relais chrono. Et après la pause repas du midi, je reprends mon appareil photo pour une tournée des stands histoire de voir l’état des compétiteurs après 20h de course. Et bien on voit qu’on a affaire à des habitués, la fatigue n’a pas anéanti les troupes, loin de là !

12h55 : Non le circuit n’est pas envahi, il s’agit de la piste des stands,
le circuit est hors cadre à droite. Que de monde !

14h : Je prends le dernier relai chrono, qui devra aller jusqu’à l’arrivée (en théorie, j’arriverai à le raccourcir – un co-équipier a pris le relais – pour assister à l’arrivée depuis les gradins 🙂 )

15h45 : La fin approche ! C’est l’effervescence dans la zone moquette où les derniers relayeurs doivent prendre l’ultime relais avant les 10 dernières minutes de course. Effervescence également dans les gradins que j’ai rejoins, où les spectateurs, dont une bonne partie de concurrents ayant déserté leur box, assistent aux dernières minutes de course, invectivés par le speaker en grande forme qui annonce que le suspens est à son comble avec 3 concurrents côte à côte dans le même tour qui vont se disputer la victoire finale !

15h45 : L’ambiance monte d’un cran pour les dernières minutes de course !

16h(02) : C’est terminé ! A l’issue d’un final de toute beauté, la course s’achève dans une ambiance survoltée de fête ! C’est quelque chose, j’en ai eu la chaire de poule (je ne suis pas un habitué de ces ambiances magnifiques liées aux manifestations sportives). Les derniers relayeurs passent devant les stands et franchissent la ligne en levant les mains ou en tenant un drapeau dans les mains, c’est magnifique… Après ce moment d’émotion, je rejoins mon équipe pour une photo de groupe avant de plier bagage.

16h05 : Plusieurs compétiteurs en solo terminent main dans la main cette épreuve
à plus d’un titre pour ces forçats !

17h45 : Départ du car pour Paris, qu’il rejoindra vers 21h45 après avoir été ralenti par des retardataires de notre groupe puis par quelques bouchons en arrivant sur Paris sur l’A10. Ambiance d’abord calme dans un premier temps, puis étrangement (compte tenu de la fatigue accumulée durant le WE) de plus en plus survoltée en se rapprochant de Paris. Je n’ai pas vu le temps passer durant les 4h de ce trajet !

21h45 : Dispersion des troupes, chacun regagne son chez soi. Pour ma part ce sera chose faite à 23h15 après avoir pris le tramway et le RER, puis avoir fait un peu de marche. Direction le lit pour une bonne nuit de sommeil bien  méritée !

 

Et voilà, c’est fini pour cette édition 2008. C’est passé très vite malgré quelques moments d’attente il faut l’avouer parfois un peu longs au poste de chronométrage. Mais globalement ce WE a été une très bonne expérience pour ma part ! Si tout va bien, je devrais remettre le cap avec beaucoup d’autres sur Le Mans en 2009, pour la 10è édition, mais cette fois-ci ce sera en tant que compétiteur !

Rendez-vous l’année prochaine !