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Hello !

Ce week-end (17-18 mai) avait lieu le premier WE roller de l’année organisé par Rollers & Coquillages, réservé aux adhérent(e)s de l’association. Le lieu choisi pour ce séjour était la ville de Chaumont, dans la Haute Marne (52). Pendant 36h, dépaysement garanti dans le calme provincial et la verdure du canal de la Marne à la Saône, au bord duquel se déroulait l’essentiel des ballades roller.

Au programme : du roller bien sûr, de la bonne humeur, et des surprises… bonnes et moins bonnes ! Je m’en vais vous conter ce séjour avec le fil des événements.

Bonne lecture 😉

Samedi 17 mai

Il est environ 9 h lorsque j’arrive dans la gare de l’Est, où se trouve le train qui mènera notre groupe en un peu plus de 2h à Chaumont. Les 22 autres bullotes et les bulots (ainsi sont surnommés les membres de l’association) arrivent progressivement et tout le monde embarque pour un départ à 9h46.

Arrivés à Chaumont, nous gagnons notre Motel, la plupart à pieds, sauf un irréductible bulot déjà à roller qui regrettera rapidement de s’être empressé de chausser : en effet, l’hôtel est situé dans un petit vallon et nous faut descendre pour le rejoindre. Les derniers mètres étant constitué d’un chemin bien pentu au bitume bien abîmé, la descente en roller s’avère périlleuse (d’ailleurs peu de bulots s’y aventureront rollers aux pieds par la suite…)

Découverte du motel bien calme dans un environnement qui l’est tout autant, c’est une première bonne surprise pour les personnes qui le découvrent : on devrait bien dormir 🙂

Remise des clés, dépose expresse des bagages et tout le monde chausse (pour la grande majorité, en haut du chemin) pour une première ballade qui nous amènera au restaurant réservé pour le premier repas sur place, que nous atteindrons sur les coups de 13h.

Après un premier bon repas (d’autres suivront), nous prenons la direction du canal. Et là, la première surprise nous attends : à peine sortis de Chaumont, une descente nous attend, et pas n’importe laquelle : d’une longueur estimée à 800 m d’après Google Earth, le dénivelée est d’environ 60 mètres (d’après les cartes IGN du Géoportail), ce qui fait une bien belle côte ! Les esprits s’en souviendront, les rollers (les freins pour les adeptes du freinage tampon, les roues pour les freineurs en T) aussi ! En bas de la côte, nous sommes à Chamarandes, ici commence pour nous le cheminement du canal.

Passé cette première péripétie, nous prenons la direction du nord pour une destination que nous n’atteindrons pas. Car une fois au bord du canal, c’est une deuxième surprise qui nous attend : le bitume s’avère être de bien piètre qualité, bien rugueux (du graton qu’on dit dans le jargon), avec en prime par moment des gravillons. Et ça, en roller, c’est vraiment pas le pieds ! Heureusement, le décor est superbe et malgré quelques petites gouttes et des averses nous menaçant au loin, nous continuons à rouler une heure environ, avant de rebrousser chemin sur une voie de plus en plus délicate pour la pratique du roller. On retiendra parmi tant d’autres un passage pitoresque, 300 m dans un tunnel, que la piste emprunte au côté du canal, dans une ambiance rafraîchie. Très agréable 🙂

Sur la route du retour, le groupe fera une longue pause à l’une des nombreuses écluses, profitant du soleil revenu en force peu après les quelques gouttes, et d’une zone de gazon invitant à s’y allonger. Le bonheur avant l’effort… car il faut regagner Chaumont et donc… remonter les 60 mètres descendus à l’aller ! Ce sera chose faite par une autre route nous réservant un court passage à… 10%, sur environ 200 mètres ! Certaines personnes déchausseront, mais tout le monde franchira cet obstacle. La fin n’est qu’une formalité et nous rejoignons l’hôtel après une pause en ville.

Très vite arrive le repas du soir pris à l’hôtel, du même niveau que celui du midi, c’est-à-dire qu’il y avait de quoi se refaire une santé après les efforts de la journée. Le reste de la soirée sera calme et chacun regagne ses pénates pour une bonne nuit de repos.

Dimanche 18 mai

Le réveil est programmé aux alentours de 8h avant de retrouver mes compagnons de route pour un petit déj’ précédant le départ pour la randonnée du jour fixé à 9h30.

Le début de la randonnée consiste à regagner le canal par la même route que la veille, via Chamarandes… et sa terrible côte ! Le restant de frein des rollers y passe, alors que 7 personnes font la descente à pieds ("on ne m’y reprendra pas!"). Et l’on regagne le canal, direction le sud pour une destination que tout le monde atteindra cette fois-ci ! Non sans effort, car le bitume est du même acabit que la veille, les gravillons en moins à l’exception de rares et courts passages. Nous sommes accompagnés de 2 secouristes qui auront eu peu de travail (heureusement), mais qui seront sollicités pour quelques petits gadins sans gravité (plaies superficielles tout au plus).

Le paysage est toujours aussi beau, le ciel toujours aussi clément (nuageux avec de bons moments de soleil), et les écluses défilent. Celles-ci sont nombreuses, jalonnant le canal tous les 2 km en moyenne. Je n’ai pas compté combien nous en avons passé au total, mais ça doit se compter en dizaine.

Toujours est-il qu’après 3 bonnes heures d’effort, vers 13h, nous arrivons (enfin) à notre destination, un petit village nommé Vesaignes sur Marne, lieu du restaurant où nous attend un repas non moins bon que les précédents. Passé le repas, le groupe se divise en deux : les plus courageuses personnes (elles sont 11), repartent en roller en suivant le même trajet qu’à l’aller. Les 12 autres, qui fatiguées, qui ayant suffisamment bavé de graton, organisent un retour groupé en taxi pour rejoindre sans effort Chaumont, à 15 km de là par la nationale.

En attendant les fous de roller, après avoir déposé les affaires au motel, une partie des personnes restantes décide de voir de près l’imposant viaduc ferroviaire qui domine le motel. Imposant par sa longueur et sa hauteur (654 m pour 52 m de haut et 50 arches). Il est composé de 2 étages intermédiaires que l’on peut prendre à pieds, le deuxième situé à une quarantaine de mètres au dessus du point le plus bas du vallon. Bien entendu je ne me suis pas privé, avec quelques autres personnes, de franchir le 2è niveau à pieds, nous avons pu admirer la vue assez impressionnante de l’ensemble du vallon, et du motel situé juste à côté du viaduc dans le vallon.

Pendant ce temps, le 2è groupe poursuivait son cheminement en roller au bord du canal. Il m’a été rapporté que ce dernier trajet s’est fait au forceps, avec des étapes à presque toutes les écluses, un participant malade soigné grâce au soutien et la gentillesse des autres rollers, également avec l’aide des riverains et d’un cola. Ils gravirent la côte du matin pour moitié en roller, pour l’autre moitié à pieds (voire… en auto-stop !). Finalement les derniers membres du 2è groupe arriveront à l’hôtel vers 17h30, et ne feront qu’un court passage avant de regagner la gare moins d’une heure plus tard. En effet, la moitié des participants rentre par le train de 18h30, pendant que la 2è moitié profitera d’une terrasse de bar pour attendre le train suivant, celui de 20h15.

Et voilà, après un peu plus de 2h de trajet, notre train arrive à Paris-Est, terminus de notre voyage.

Bitume oblige, nous aurons fait moins de kilomètres par journée que lors du précédent voyage en Bourgogne, soit une petite cinquantaine pour les moins courageux ayant pris le taxi, près de 70 pour les autres (en 2 jours, faut-il le rappeler). Mais comme le précédent, ce voyage fut vraiment très agréable avec des moments de joie, de bonne humeur communicative, mais aussi de "galères" (rien de terrible, tout de même), partagées avec un groupe de gens unis par la passion du roller et l’envie de sortir des sentiers battus de notre Île de France commune (à presque tous).

Vivement le prochain !

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