Temps de lecture : 7 minutes


Bonjour !

Me voilà fraîchement revenu de ce WE à l’heure espagnole, moi qui ne parle quasiment pas un mot de cette langue et qui suit bien plus habitué aux villes d’Europe du Nord, notamment Londres et Bruxelles, que celles du sud. Dans mon vécu récent, c’est la seconde ville du sud de l’Europe que je visite, après Naples au printemps dernier. S’y ajoute Rome il y a quelques années, dans le cadre d’un voyage de groupe du début à a fin.

Et donc, séjourner dans une ville inconnue en y parlant pas la langue, voilà le challenge que je m’étais donné pour ce WE de la Toussaint. D’autant plus que, comme je l’ai déjà constaté à Naples, la langue anglaise est très peu parlée en Espagne, et le français à peine plus, j’y reviendrai dans la partie Bilan de cet article.

Jour 1, vendredi 1er novembre : découverte

J’ai réalisé ce voyage avec le Comité d’Entreprise de mon employeur, au sein d’un groupe de 32 personnes, ce qui nous a valu une première activité de groupe en début de séjour, à savoir un tour de la ville en car, avec un arrêt aux arènes de Madrid, à l’est de la ville, et un stop final près du Palais Royal, à l’ouest. Et enfin une petite promenade à pied commentée d’une petite heure dans le centre historique. Soit une très bonne façon d’appréhender les dimensions et l’histoire de cette ville.

Mais bon, suivre un groupe de plus de 30 personnes, ce n’est pas trop mon truc, aussi dès la visite terminée, je suis parti de mon côté pour ne plus voir qu’épisodiquement quelques personnes du groupe jusqu’au retour le dernier jour, le reste du WE étant libre (pas d’autre activité de groupe prévue). Dès lors, j’ai suivi un programme basé sur la liste des principaux points d’intérêts qui m’intéressaient, et comme toujours avec moi, il y avait fort peu de musées et de nombreux espaces verts, en plus du centre historique formant à mes yeux, dans sa globalité, un point d’intérêt unique.

Direction donc le Parc du Retiro pour débuter, et ce fut une première occasion de constater que la ville était blindée de monde, comme littéralement prise d’assaut ! Ce qui m’a conforté dans l’idée de m’extraire de cette foule au profit de la verdure et du calme d’un parc urbain. Très joli parc du reste, teinté de très belles couleurs d’automne.

Et comme je fais toujours du tourisme en prenant mon temps (sachant que 3 jours juste pour Madrid ça laisse largement le temps de se poser, dès lors qu’on est pas dans l’optique d’écumer tout ce que la ville compte de musées et de bâtiments historiques), j’en suis resté là pour cette première journée. Repos à l’hôtel, diner rapide en ville et coucher d’assez bonne heure. C’est que le lendemain s’annonçait sportif, et la seconde journée a tenu toutes ses promesses…

Jour 2, samedi 2 novembre : sportif !

Car ce samedi, j’avais en tête de m’échapper une nouvelle fois de la foule, et d’aller voir le grand parc à l’ouest de Madrid, le parc Casa del Campo, qui abrite par ailleurs un parc d’attraction, un zoo et un aquarium, que je n’ai pas visité. Et j’avais préparé à l’avance 2 itinéraires dans ce secteur.

Le beau temps aidant (assez nuageux mais doux et sans vent), j’ai finalement réalisé un mix des 2 parcours envisagés, l’un en boucle dans le parc lui-même, l’autre sortant du parc par le sud, puis ramenant en ville via une succession de petits espaces verts. Et çà donne au final le tracé suivant, avec la première boucle au nord et la seconde au sud :

Me voilà déjà bien entamé physiquement, alors après un rapide ravitaillement en ville, retour à l’hôtel pour un temps de repos, précédent une soirée très sympathique. Entre un très bon restaurant et une promenade pédestre au coeur de la ville historique et ses lumières (mais pas encore celles de Noël, c’était un peu trop tôt pour çà !), j’ai passé un très bon moment. Retour à l’hôtel avec 30 km dans les pâtes depuis le matin, rideau, dodo.

Jour 3, dimanche 4 novembre : transportez-moi !

La journée des transports. Car oui, autant que les espaces verts, pour moi et mes centres d’intérêt, un city trip ne peut s’envisager sans prendre les transports en commun, visiter une ou plusieurs gares ferroviaires, voire visiter un petit musée dédié aux transports, s’il existe. Et il se trouve qu’il y en a un Madrid, le bien nommé « Museo del Ferrocarril de Madrid », musée des chemins de fer, facilement accessible en métro. Petit musée vite fait (en moins d’une heure), qui aurait pu être suivi, dans un tout autre registre, d’une virée à la toute proche « Harry Potter : The Exhibition », s’il ne s’était agit d’un attrape touristes reconnu comme tel, dont je me donc volontiers passé.
Donc ensuite direction la grande gare d’Atocha et son jardin tropical dans le hall principal, mais point de trains en vue car il faut pour cela passer des contrôles de sécurité, et, accessoirement, avoir un titre de transport pour l’une des nombreuses destinations proposées au départ de cette gare.

S’en suivent d’autres trajets, mi pédestres, au milieu de la foule, mi métropolitains, bien garnis également, qui m’emmèneront, via une très belle roseraie jouxtant le parc de l’ouest, jusqu’à la station de Principe Pio. Et là, voulant retourner au parc de Retiro, je me suis décidé, malgré ma faible connaissance du réseau madrilène, et de mon encore plus faible maitrise de la langue, à prendre un train du réseau ferré suburbain, l’équivalent de nos RER en Ile de France. Ce fut là une excellente idée, j’y reviendrai dans la partie bilan. Me voilà donc revenu en 2 temps 3 mouvements – plus vite qu’avec le métro – dans ce joli parc, pour profiter une dernière fois de la douceur toute printanière régnant sur la ville en ce début novembre. Avant, enfin, de regagner l’hôtel, toujours par les voies ferrées, d’y retrouver les autres membres du groupe et d’entamer le retour en France en fin de journée.

Bilan

Alors un bilan partagé, entre des hauts très hauts et des bas forcément décevants.
Parmi les éléments que j’ai beaucoup aimé, je citerai :

  • En premier lieu la douceur du climat, il a en effet fait autour de 18 à 20° les après-midis, et ce malgré les 600 mètres d’altitude de la ville. Autant dire qu’au niveau de la mer, ça aurait fait pas loin de 25° (à l’ombre), ça situe le niveau.
  • Le réseau de transports en commun. Porteur d’une carte avec trajets illimités en zone 1, centrale, je l’ai bien rentabilisée à coups de trajets en métro et en train de banlieue. Oui parce que le métro c’est bien mais c’est un peu trop facile d’accès et çà s’arrête tout le temps… alors, le dernier jour, je me suis embarqué dans 2 trains du réseau suburbain – non sans avoir hésité puis renoncé, à raison, à monter dans un premier, qui allait en fait dans la direction opposée celle que je voulais -, et quel plaisir ce fut ! Des trains confortables, sans grincement, parfaitement stables, et assez peu remplis durant ce WE. Et rapides, les arrêts étant assez espacés. Alors que les routes étaient bien chargées, j’ai complètement snobé le réseau de bus, tant il me semblait évident que le réseau ferré était plus rapide. Partout dans les gares et stations, des indications écrites en anglais, parfois des annonces sonores en anglais également (parfois aucune annonce, même pas dans la langue locale, sur la ligne 1 du métro par exemple). Bref, sans rien connaitre du réseau en amont, et sans maitriser la langue espagnole, j’ai pu faire tous mes trajets sans encombre, et sans retard. Bon point !
  • Les nombreux espaces verts, et notamment ceux que j’ai visité et déjà nommé. Un bon moyen de se tenir à l’écart de la foule et de profiter des bonnes conditions météo du moment, tout en pouvant faire du sport.
  • La beauté, surtout nocturne, de l’hyper centre. Ce n’est pas très grand, mais oh combien agréable de s’y promener à la nuit tombée, pour peu qu’on supporte la foule.

Mais il y donc aussi des points qui m’ont moins convaincu, parmi lesquels :

  • Le monde, que dis-je, le raz de marée humain dans les rues du centre ville. C’était je l’espère l’effet week end prolongé, mais c’était vraiment impressionnant. Et je ne parle là que des rues, je n’ai pas fait les musées les plus célèbres de la ville, mais j’imagine que les visites devaient s’y faire en file indienne… Agoraphobes, s’abstenir ! Je ne le suis pas, mais j’ai quand même particulièrement apprécié, dans ce contexte, la quiétude des espaces verts.
  • Je n’ai pas eu de coup de coeur culinaire, il faut dire que la barrière linguistique s’est particulièrement faite sentir lors des repas aux restaurants. Difficile de poser des questions sur tel ou tel plat quand la personne en face ne parle pas, ou à peine, français ni même anglais. Donc je me suis contenté de choses simples, parfois pas extraordinaires, mais parfois aussi, et heureusement, très bonnes.
  • Et donc, comme mentionné dans le point précédent, la barrière linguistique. On moque souvent les Français pour leur faible niveau d’anglais, surtout à l’oral, mais tout comme leurs cousins latins Italiens, les Espagnols ne font pas mieux ! Vraiment, entre les langues latines et l’anglais, c’est compliqué.

Voilà, l’essentiel de ce que je retiens de ce court séjour. Pour finir, une série de questions s’est naturellement imposée à moi à l’issue de ce séjour : est-ce que je reviendrai à Madrid ? En solo, assurément pas, j’ai vu tout ce que je voulais y voir. Et pour autant, ai-je des regrets d’avoir fait ce déplacement ? Assurément pas non plus, c’était une belle découverte, qui sera amenée à se prolonger dans d’autres régions ibériques dans le futur , à commencer par l’Andalousie.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *