A moins de vivre dans une caverne, mais vous ne seriez pas sur ce blog, vous avez forcément entendu parler de la nouvelle gamme d’iPhone présentée par Apple il y a un mois. Encore une nouvelle gamme, ca change tous les ans, alors en quoi celle-ci se démarque des précédentes ?
Pour le savoir, il faut commencer par une petite rétrospective des modèles et comparer les points les plus importants, la taille bien sûr, qui est LA grande évolution de cette année, mais aussi l’évolution des performances, naturelle au fur et à mesure de l’avancée des recherches technologiques en matière de miniaturisation et de gain constant de puissance à consommation énergétique égale.
Je vais m’atteler à cette rétrospective avec l’expérience que j’en ai eu, ayant attrapé le virus Apple à partir du modèle 3G, et je suis encore bien “atteint” !
Alors, qu’est-ce qui rend cette gamme si remarquable ?
Commençons par comparer visuellement les différents modèles d’iPhone, présentés ci-dessous quasi exhaustivement depuis les débuts (cliquez sur l’image pour l’agrandir) :
Modèles présentés du plus récent au plus ancien. Je vais donc en faire une lecture de droite à gauche. A ses débuts, et sous l’impulsion de feu Steeve Jobs, qui considérait que l’iPhone DEVAIT s’utiliser avec une seule main, la taille des différents iPhone est restée fixe à 3,5” de diagonale d’écran. Les évolution entre le 2G et le 3GS furent essentiellement cantonnées à la puissance de chaque génération. Le 3G apportant le support de la 3G (d’où son nom, succédant au modèle EDGE), technologie de communication sans fil présentée comme devant révolutionner l’usage de l’internet mobile qui n’en n’était alors qu’à ses balbutiements (souvenez vous, à l’époque, vers 2007, on ne parlait alors que de GPRS et d’EDGE… que de chemin parcouru depuis !
L’iPhone 4 et son prédécesseur, le 3GS.
L’iPhone 4 a apporté une première claque visuelle avec son écran dit “Retina”, qui a apporté une finesse d’affichage, d’une netteté rarement vue à l’époque. Jusqu’alors, l’immense majorité des écrans se contentaient d’un affichage qui manquait de netteté, les pixels composant l’affichage des écrans étant nettement visibles lorsqu’on s’approchait de l’écran. Avec l’iPhone 4, pour distinguer ces pixels, il faut une loupe ! Bref, un confort visuel incontestable, qui m’a fait suffisamment envie pour que j’abandonne mon premier iPhone…
Le modèle 4S, s’il ne présentait pas de grande évolution, a tout de même apporté une nette amélioration de l’objectif photos. Depuis ce modèle, les différents Phone sont devenus de véritables petits appareils photos, un usage amené à se développer fortement avec l’émergence des réseaux sociaux (nous sommes alors en 2011).
Puis vient le modèle 5, et la première évolution de la taille de l’écran, qui ne gagne pas en largeur mais en hauteur, permettant l’affichage d’une ligne d’icônes supplémentaire sur l’écran d’accueil. Un gain appréciable qui fut cependant contraignant pour les développeurs d’applications car ce changement n’étant pas proportionnel en hauteur et en largeur, ils ont du adapter leurs applications pour que celle-ci occupe à nouveau tout l’espace disponible à l’écran. Sans cela, deux bandes noires s’affichaient en haut et en bas de l’écran…
Les utilisateurs eurent également droit à une petite surprise avec l’adoption d’une nouvelle prise pour le câble de recharge et synchronisation, le fameux port “Lightning”. Les débuts de ce nouveau ports furent laborieux avec l’obligation pour les consommateurs de changer leur gamme de câbles et d’accessoires rendus obsolètes par celui-ci. Mais, doucement mais surement, la pilule passa… d’autant qu’il fallait bien se rendre compte que ce nouveau port était bien plus pratique que l’ancien, la prise étant bien plus étroite et le câble étant réversible, il peut être branché sur les 2 faces avant et arrière du connecteur.
Ce modèle 5 commençait aussi à supporter une balbutiante 4G qui commençait alors à peine son déploiement en France, aussi un seul opérateur la prenait alors en charge, sur une seule fréquence parmi les 3 autorisées en France. Mais cet opérateur, filiale d’une groupe de BTP bien connu en France, usa toutefois de cet argument pour conquérir des parts de marchés parmi les “early adopters” de cette technologie de communication sans fil.
Les 5S fut comme au temps du 4S une évolution du modèle précédent. En France, celui-ci apporta (enfin) le support de la 4G chez tous les opérateurs et sur toutes les fréquences opérées en France, permettant aux lésés du 5 de se rattraper. Mais ce n’est pas tout…
LA grande nouveauté de cet iPhone 5S fut l’apparition d’un capteur d’empreinte digitale caché très discrètement sous le bouton home, très intuitif à utiliser, et très pratique pour déverrouiller son iPhone sans rentrer le fameux code de déverrouillage… Utile aussi pour effectuer des achats de contenu dans l’App et l’iTunes Store, à la sortie de ce modèle, coïncidant avec celle également très attendue de l’iOS 7 qui a remis à plat l’interface en la rendant plus élégante et plus aérée. Depuis, ce capteur d’empreinte a vu son champs d’action s’agrandir en permettant aux applications tierces conçues à cet effet de l’utiliser pour remplacer la saisie du mot de passe traditionnel.
L’iPhone 6 Plus en bas, le 5 dessus
Enfin cette année, 2 nouveaux modèles sont sortis, le 6 et le 6 Plus. Ces 2 modèles marquent une nouvelle ère dans la génération des iPhone avec non seulement 2 nouvelles tailles, plus grandes que les précédentes, mais aussi une nouvelle forme, plus fine encore que la génération 5/5S qui s’était déjà affinée par rapport aux 4/4S.
Les bords arrondis sont à l’usage plus agréables que les bords précédents, mais ce qui marque le plus est bien sûr l’augmentation de la taille d’affichage proposée par ces 2 modèles. Ainsi le 6 propose une diagonale d’écran de 4,7” et un affichage proche du standard 720p défini pour l’affichage des vidéos. Quant au 6 Plus, il sort l’artillerie lourde avec 5,5” de diagonale et du 1080p au programme. Ainsi le dogme du smartphone utilisable exclusivement à une main tombe-t-il définitivement, bien aidé en cela par la concurrence qui proposait depuis quelques années déjà des smartphones bien plus grands que les 4 pouces des iPhone d’alors. Cela dit cette augmentation de taille était très attendue par moi-même et de très nombreux consommateurs à travers le monde car les chiffres de vente très élevés ne démentent pas un attrait très important pour ces nouveaux modèles encore introuvables chez certains grands revendeurs (dont un grand agitateur depuis 1954) au moment d’écrire ce billet…
Le choix du 6 ou du 6 Plus dépend de l’usage qui en sera fait et la morphologie de l’utilisateur. Le 6 étant plutôt réservé aux ultra nomades qui veulent s’en servir en toute circonstance de confort, et aux petites mains qui auront bien du mal à manipuler son grand frère sans exiger systématiquement l’usage des 2 mains (une qui tient l’iPhone et l’autre qui fait les manipulations à l’écran). Le 6 Plus étant à contrario plus adapté aux grandes mains et aux personnes qui en font un usage essentiellement domestique en vue de remplacer une tablette, les dimensions de cet iPhone lui conférant presque l’allure d’une mini-tablette.
Cette gamme d’iPhone vient marcher sur les plate-bandes des autres constructeurs, qui certes gardent les spécificités des différents systèmes d’exploitation utilisés dont Androïd et Windows Phone, mais perdent l’avantage de la taille des smartphones. C’est d’autant plus dommageable pour le monde Androïd que dans le même temps l’iOS 8 a apporté le support des widgets, à la sauce Apple, qui permettent de visualiser très rapidement des informations issues de différentes applications installées directement depuis le centre de notifications, sans avoir à déverrouiller l’iPhone et à ouvrir l’application concernée.
Concernant le choix du modèle, pour ma part j’ai opté pour le 6 avec une protection à la hauteur du design du produit pour ne pas gâcher l’effort esthétique fait par Apple et conserver la sensation des bords arrondis tout en protégeant efficacement l’iPhone, la Neo Hybrid Satin Silver d’une marque américaine :
Cet iPhone conclut donc à ce jour d’une fort belle manière le cycle d’évolution de la gamme, en conservant les acquis des années précédentes (écran Retina, 4G, appareil photos de bonne qualité), tout en renouvelant efficacement le design et en rejoignant enfin la cours des grands smartphones, ce qui était attendu de longue date et bénéfique à l’utilisateur. Certes il aura peut-être un peu plus souvent besoin de sa deuxième main pour le manipuler, mais au bénéfice d’un affichage plus spacieux avec un écran encore amélioré en terme de qualité technique d’affichage par rapport aux modèles précédents.
En fait aujourd’hui, le niveau de maturité et de performance est tel qu’on peut se demander comment Apple redonnera envie à ses fidèles clients de renouveler leur smartphone une fois cette gamme acquise non seulement à un horizon d’un an, mais même de deux, voire davantage… La réponse l’année prochaine, à la rentrée 2015 si l’évolution continue au même rythme que les années précédentes.