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Bonjour, nouvel article consacré au jeu vidéo, et attention, si ce jeu a été encensé par la critique, et si je trouve que par certains aspects ces avis très positifs sont amplement mérités, mon avis sera plus mesuré concernant certaines facettes du jeu. Rejoignant ainsi sur certains aspects celui de Numérama, qui a pas mal fait parler de lui, disponible ici.

Pourquoi çà ? De par, justement, mon côté joueur occasionnel et donc pas hyper expérimenté ni en recherche de sensations fortes en matière de difficulté. Ce que je recherche et apprécie dans un jeu, c’est surtout la narration (l’histoire que déroule le jeu) et la direction artistique (le soin apporté aux graphismes et aux musiques qui accompagnent le jeu, pour créer un univers propre au jeu). Les phases de combats ne m’intéressent que si elles sont simples, la frustration d’une défaite arrivent assez vite (et j’assume parfaitement ce côté noob, pour moi le jeu doit rester un plaisir et non une source d’énervement).

Le très bon

La narration et la direction artistique : c’est un sans faute. L’histoire est prenante dès le prologue (lui-même exceptionnel), les graphismes, sans être ce qui se fait de mieux en la matière, sont tout à fait convaincants, et illustrent à merveille les différents mondes (niveaux) traversés, au pire forts jolis, au mieux absolument bluffants.


Le monde de l’océan suspendu, le plus réussi à mon goût (avec la musique associée)

Et que dire de la musique… là aussi c’est un sans faute, un régal pour les oreilles du début à la fin. D’ailleurs, du fait que la bande originale du jeu soit disponible sur les principaux services de streaming, je l’écoute régulièrement en dehors des sessions de jeu elles-mêmes, je suis d’ailleurs en train de l’écouter au moment de rédiger ces lignes. La bande son dure plus de 8h au total, de quoi minimiser l’effet de répétition durant le jeu. Je vous en propose d’ailleurs une sélection de 33 titres (cumulant 1h40) ici : https://sdz.sh/IiB4Ld


La jaquette de la bande originale du jeu.
On comprend qui est la personne qui illustre l’album en progressant dans le jeu.

Donc à ce stade du billet, on est sur une note de… 11/10 (oui, je sais, ça n’existe pas, c’est une vue d’esprit). Mais, car il y a mais, la suite va faire légèrement redescendre le niveau. Et ce, uniquement du fait de mon profil de joueur et des attentes que çà implique.

Le « un peu » moins bon

Et donc, parmi ce qui m’a moins plu, il y a les combats de boss et autres ennemis qu’on croise très régulièrement pendant le jeu, qui, comme tout bon RPG qu’il est, se doit d’avoir des phases d’action actives (et donc, de combats). Bon, je ne dis pas que je n’ai pris aucun plaisir à faire ces combats, notamment après avoir réussi quelques belles parades à des attaques adverses, mais ce n’est pas la phase du jeu qui m’a le plus intéressé. A noter qu’il s’agit de combats au tour par tour, lors d’une phase d’attaque, le personnage attaqué, que ce soit parmi les adversaires ou parmi les membres de notre expédition, ne peuvent pas bouger, et s’ils ne veulent pas subir de dommages, ils doivent impérativement esquiver ou faire une parade à l’attaque adverse, ce qui n’est pas chose aisée et nécessite d’avoir de bons réflexes, le timing pour les réaliser étant assez serré. Sans compter que, si la majorité des combats ne sont pas excessivement difficiles, certains autres le sont vraiment, presque trop, même avec le mode de jeu le moins difficile. Il aurait été appréciable, pour les faciliter un peu, au niveau de difficulté le plus facile, d’avoir la possibilité de déclencher un son clairement audible qui identifie le moment précis où déclencher une esquive pour éviter la charge adverse. Au final, j’ai d’avantage considéré ces phases de combat comme un passage obligé à franchir pour poursuivre l’histoire, qu’autre chose.


La phase de combat avec les différentes actions offensives (qui varient d’un personnage à l’autre)

Ensuite, dans ce jeu, le joueur n’est guidé qu’au strict minimum. Ainsi, pour trouver le bon chemin lors des phases d’exploration, il n’y a que de vagues indications de décors (des lumières qu’il faut suivre), ou une marque sur une carte du monde, sans indication sur le moyen de l’atteindre (concernant cette carte, ce n’est toutefois pas très difficile à trouver, mon propos sert surtout d’illustration du principe de guidage minimaliste). Ce qui fait que, bien souvent, le joueur prend une direction sans trop savoir si c’est la bonne, en se demandant s’il est pas passé à côté de quelque chose. Pour ma part, je sais que je suis passé à côté de plein de choses, par exemple, je n’ai jamais entendu parler de près ou de loin d’un certain Simon, qui est visiblement un ennemi redoutable… mais qui n’intervient pas dans la trame principale du jeu. Cette absence de guidage peut être très appréciée par d’autres joueurs, mais ça n’a pas été mon cas.

Enfin, un petit mot sur l’histoire, dont je ne dévoilerai pas le fond ici. En revanche, sur la forme, si elle commence d’une manière claire et évidente, et qu’elle est très prenante dans les premières heures de jeu, elle évolue ensuite et se termine de façon bien plus abstraite avec des considérations philosophiques, auxquelles je n’ai qu’une faible réceptivité.

Et au final, au fil de mes sessions de jeu, je suis passé d’une excitation totale à découvrir l’univers fantastique du jeu (français en plus, cocorico), avec un prologue absolument parfait à tout point de vue, à une très (très) relative déception une fois l’histoire principale terminée. Déception ne pas avoir su percevoir et apprécier tout le potentiel du jeu, de par mon profil de joueur peu habitué à ce style de jeu. Si l’aspect personnalisation des compétences (que j’ai quand même effectué, dans la mesure des possibilités offertes par ma progression dans l’histoire, donc pas au maximum, loin de là), et surtout des tenues des personnages, ne sont pas ce que je privilégie dans ma progression, je regrette toutefois d’avoir manqué presque toutes les quêtes secondaires, faute d’indication sur le moyen de les activer. Ainsi, je n’ai fini l’histoire principale du jeu qu’avec à peine plus de la moitié des succès proposés par le jeu achevés.

Et donc, c’est bien quand même ?

Au final, malgré son univers magnifique, ce jeu ne constitue pas pour moi mon jeu préféré. Ce titre honorifique reste à ce jour détenu par « Hogwarts Legacy », et pas seulement parce que je suis un fan de la première heure de l’univers magique du Wizarding World tournant essentiellement, mais pas seulement, autour de la saga des Harry Potter. C’est aussi parce que la difficulté du jeu, au niveau le plus facile, y est bien moindre, avec des ennemis bien plus lents à attaquer, et pour autant j’y ai passé quasiment autant de temps à finir l’histoire principale (soit environ 30 heures). Le joueur y est bien plus guidé, avec des indications visuelles sur une mini-carte pour atteindre le point de départ ou l’objectif de la quête en cours. Mais là où j’ai poursuivi Hogwarts Legacy pendant encore 35 heures après avoir fini l’histoire principale, pour compléter toutes les quêtes secondaires, portant le temps total de jeu à 65 heures (mon record à ce jour pour un jeu, et de loin), je vais m’arrêter là, au moins pour un temps, pour Clair Obscur. Qui a donc un potentiel de temps de jeu encore confortable pour qui veut le « platiner » (le finir à 100% en ayant obtenu tous les succès de jeu existants). Pour ma part, je ne tiens pas à passer des heures et des heures supplémentaires à chercher, sans aucune indication, dans le moindre recoin d’un monde ou de la carte du monde, des éléments, bien souvent cosmétiques, qui ne feront plus avancer l’histoire.

Je pense pour finir que mon profil de joueur n’est pas le coeur de cible du jeu, et que c’est pour çà que j’en ressort avec une petite pointe de très relative déception. Attention, je dis bien relative, puisque si je devais le noter, je lui mettrai quand même 9/10, ce qui reste excellent, et d’autant plus remarquable qu’il s’agit du premier jeu d’un petit studio indépendant. Je le place certes devant Hogwarts Legacy en terme de direction artistique, mais assez loin derrière en terme de gameplay, par rapport à ma façon de jouer. Ce Clair Obscur n’est clairement pas fait pour les joueurs débutants.

Et pour finir, bien sûr, cela reste un avis très personnel, qui à ce titre n’engage que moi.

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