Me revoilà de retour d’un séjour dans la célèbre ville du sud de l’Italie, connue pour son volcan, le Vésuve, lui-même connu pour avoir englouti la ville de Pompéi (entre autres) en 79 av. J.-C. On y trouve également une île bien connue en France, Capri (c’est fini…)
Et pourtant, Naples, c’est bien plus que cela. C’est ce que ce voyage d’une semaine entière m’aura permis de constater. C’est d’abord une grande métropole, la plus densément peuplée d’Italie. C’est aussi une ville très latine, plus encore que les villes du nord de l’Italie, comme Milan ou Turin. Et ça se ressent ! Déjà, mieux vaut ne pas conduire sur les routes bien chargées, sur lesquelles règne le chacun pour soi, et où on klaxonne à tout va pour un oui ou pour un non. On y parle également beaucoup, vite, et fort ! Bref c’est un « bordel » ambiant, et mieux vaut ne pas y être allergique pour le supporter. Par rapport aux mentalités anglo-saxonnes, c’est un véritable choc culturel…
A noter aussi, concernant la ville elle-même, l’existence de quartiers à l’apparence particulièrement délabrée, en particulier dans les quartiers espagnols, fait de petites ruelles étroites aux immeubles parfois en fort mauvais état. Les déchets sont parfois très présents au sol, les tags sur les murs très nombreux, renforçant cet aspect de délabrement. Enfin, les routes sont majoritairement faites de pavés irréguliers et particulièrement glissants par temps de pluie. Il est préférable d’avoir de bonnes chaussures de marche quand on n’y est pas habitué !
Tout ceci, ajouté à une météo capricieuse, a rendu le début du séjour un peu compliqué, nécessitant 2 jours d’adaptation avant de commencer à vraiment apprécier la ville et le mode de vie local. Mais ensuite il a été possible de sortir de la ville elle-même, à commencer par le site historique d’Herculanum, dont je connaissais la petite taille et pour laquelle je n’attendais pas grand chose. Et ce fut une agréable surprise, avec une visite audioguidée qui aura duré 2h30 et s’est avérée passionnante, du fait du très bon état de conservation du site. On y apprend plein de choses !
Ensuite, Pompéi, grande attente, mais petite (et relative) déception. C’est immense, et les 2h qui y ont été consacré, via une visite guidée, se sont avérées insuffisantes. Ce laps de temps n’a permis que la visite d’un quart du site environ ! Et puis, le site est moins bien conservé qu’Herculanum, il s’agit pour l’essentiel de ruines. Un site néanmoins chargée d’histoire, qui reste très intéressant à visiter.
J’ai également pu monter sur le Vésuve, un volcan endormi mais pas éteint, comme en témoigne de petites fumerolles s’échappant du cratère… assez impressionnant pour qui n’a jamais vu un cratère de près. Pour rappel, sa dernière éruption n’est pas si ancienne que cela car elle date de 1944.
Dernière visite de site connu, l’île de Capri fut une petite déception, l’ensemble se montrant très touristique et sans âme spécifique. Mon côté photographe, amateur de scènes lumineuses et contrastées, baignées de soleil, y a été aussi un peu contrarié par la présence de nombreux nuages, tamisant sérieusement l’éclat du soleil. Ceci n’a pas aidé à apprécier les lieux, au-delà des remarques précédemment formulées.
Une découverte plus sympathique et largement moins touristique, fut l’extrémité ouest de la baie de Naples, avec un petit cratère volcanique et lac, qui fut l’unique occasion de se promener une bonne grosse heure dans une nature préservée, et qui a donné des envies de revenir à des séjours nature avec rando, ce qui est prévu pour de futurs séjours 🙂
Un mot sur le coût de la vie, qui, pour un touriste occidental, est très raisonnable, bien plus que la Suisse. Et bien sûr, fidèle à sa réputation, la nourriture y est très bonne et là encore pas excessivement chère. C’est un point appréciable 🙂
Enfin, puisque ce voyage était l’occasion de prendre le pouls de la ville et de ses habitants, tous les déplacements hors excursion ont été réalisés en transports en commun. Alors, pour faite simple, ça fonctionne. Mais alors, c’est pas toujours simple à comprendre, et le matériel utilisé pour les relations locales, s’il fonctionne lui aussi, est au moins en partie bien vétuste… Le principal écueil, pour un étranger découvrant la ville, et ne parlant presque pas un mot d’italien, est l’absence totale d’indication écrite sur les dessertes intermédiaires des trains. Il y a bien des indications sonores qui sont données, mais parfois seulement en Italien, et pas toujours bien audible du fait de la vétusté des trains.
Ceci m’a joué un tour sur un trajet puisque je me suis retrouvé plus loin que ma destination et dans l’obligation de faire demi-tour, heureusement un train est passé rapidement dans l’autre sens. J’en ai regretté les affichages dans les gares françaises avec toutes les dessertes clairement indiquées !
En conclusion, voilà une destination qui mérite, quand on en a la possibilité, de passer du temps, pour aller au-delà des clichés et des premières impressions qui ne sont pas forcément représentatives de l’âme des lieux. Comme souvent dans les pays du sud de l’Europe au sang latin, il y a de l’ambiance, des personnes très chaleureuses, ce qui en fait une ville de caractère, qu’on peut apprécier en prenant le temps de la connaître. Au final, j’ai beaucoup apprécié ce voyage, qui en appellera bien d’autres dans les mois et années à venir !